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Gestion des stocks en comptabilité : guide complet

January 6, 2025

En comptabilité, le stock désigne l’ensemble des biens détenus par une entreprise, destinés à être vendus ou utilisés dans son processus de production.

Ainsi, les stocks, en tant qu'éléments incontournables de la comptabilité, jouent un rôle stratégique en reflétant à la fois la gestion opérationnelle de l'entreprise et sa capacité à répondre à la demande.

Le bilan comptable et le compte de résultat sont des documents essentiels pour toute entreprise, car ils offrent une photographie précise de sa santé financière à un moment donné et de son résultat net réalisé au cours de l’exercice.

Les stocks occupent une place particulière dans ces documents. Ils représentent non seulement une ressource stratégique pour l’activité de l’entreprise, mais aussi un actif circulant qui impacte directement le patrimoine comptable et financier.

Une gestion optimale des stocks, associée à un traitement comptable rigoureux, est donc primordiale pour garantir la fiabilité des comptes et permettre une analyse éclairée de la situation de l’entreprise.

Le stock en comptabilité : définition et rôle

En comptabilité, le stock désigne l’ensemble des biens détenus par une entreprise qui sont destinés à être utilisés dans son activité économique. Ces biens peuvent prendre plusieurs formes.

En effet, il y a deux catégories d’éléments possibles dans les comptes de stocks :

  • Les stocks d’approvisionnement, de matières premières, de marchandises et de produits.
  • Les stocks en cours de production, c'est-à-dire les biens non finis ou les services non achevés.

Ces catégories permettent de structurer la gestion des stocks et d’assurer une comptabilisation adaptée, reflétant leur état et leur rôle dans le cycle d’exploitation de l’entreprise.

Ces catégories apparaissent dans plusieurs sections des comptes annuels :

  • Le bilan comptable : Le bilan comptable est un document qui présente la situation financière d’une entreprise à une date donnée. Ici, les stocks sont inscrits dans l’actif du bilan comptable, avec leur montant brut, accompagnés des éventuelles dépréciations et de la valeur nette.

  • Le compte de résultat : Le compte de résultat, quant à lui, mesure la performance économique de l’entreprise sur une période donnée. Le résultat net de l'exercice comptable y est déterminé, révélant si l'entreprise a réalisé un bénéfice ou subi une perte.

  • Les annexes comptables : Elles détaillent les règles appliquées pour la valorisation et la gestion des stocks.

Etape obligatoire : L’inventaire du stock

Toute personne ou entreprise ayant la qualité de commerçant est tenue de réaliser un inventaire physique des stocks au moins une fois par an.

Deux approches sont possibles pour organiser cet inventaire :

  1. L’inventaire intermittent : Cette méthode consiste à comptabiliser les stocks uniquement lors des inventaires physiques, généralement à la clôture de l’exercice comptable.
  2. L’inventaire permanent ou perpétuel : Cette méthode implique un suivi continu des entrées et sorties de stocks grâce à des outils comme des logiciels de gestion. Les comptes sont mis à jour en temps réel. Ainsi, chaque mouvement est enregistré. Cette méthode est reconnue pour être plus fiable que l’inventaire intermittent, elle est donc à privilégier.

Les erreurs à éviter lors de l'inventaire du stock

L'inventaire des stocks est une étape cruciale pour assurer la fiabilité des comptes d'une entreprise et garantir une gestion optimale des ressources. Toutefois, plusieurs erreurs peuvent survenir lors de ce processus, entraînant des conséquences sur la comptabilité et la performance globale.

Voici les principales erreurs à éviter lors de l’inventaire des stocks :

Négliger la fréquence des inventaires

Certains entrepreneurs commettent l’erreur de ne pas effectuer des inventaires réguliers. Un inventaire annuel peut sembler suffisant pour de petites entreprises, mais il est risqué de se baser uniquement sur celui-ci.

Ne pas prendre en compte les écarts de comptabilisation

Lors de l’inventaire, il est fréquent que des erreurs de comptabilisation surviennent entre les entrées et les sorties de stock. Ces erreurs peuvent être dues à des omissions, des enregistrements erronés ou des mouvements non enregistrés.

Ne pas faire correspondre les quantités physiques avec les quantités comptabilisées

Une autre erreur fréquente est de ne pas vérifier que les quantités physiques correspondent aux quantités comptabilisées. Des erreurs de comptage peuvent se produire, surtout dans de grandes entreprises ou celles avec des stocks complexes.

Oublier d’intégrer les stocks en transit

Il est important de prendre en compte non seulement les stocks physiquement présents dans l’entreprise, mais aussi ceux qui sont en transit (livraisons en cours, par exemple).

Manquer de documentation et de traçabilité

Un inventaire de stock sans documentation précise est une source potentielle d’erreurs. Chaque mouvement doit être correctement enregistré et documenté pour assurer la traçabilité.

Ne pas utiliser de logiciel

Pour optimiser la gestion des stocks, s'équiper d'un logiciel dédié est essentiel. Il permet de suivre en temps réel les niveaux de stock, de réduire le risque d'erreur de suivi lors de mouvements de stocks et de simplifier les inventaires. En automatisant les processus, il garantit précision et gain de temps, indispensables à une gestion efficace.

L’évaluation des stocks en comptabilité

Tous les types de stocks d’une entreprise, qu’il s’agisse de marchandises, de matières premières ou de produits finis, doivent faire l’objet d’une évaluation précise.

Les méthodes d’évaluation diffèrent selon la nature des stocks :

Matières premières, marchandises et approvisionnements

Ces stocks sont évalués à leur coût d’acquisition, qui inclut non seulement le prix d’achat, mais aussi les frais accessoires directement liés, tels que les frais de transport ou d’assurance.

Coût d’acquisition = Prix d’achat + Frais accessoires

Produits finis et en cours de fabrication

Ils sont évalués à leur coût de production, qui englobe :

  • Le coût d’acquisition des matières premières utilisées,
  • Les charges directes liées au processus de fabrication,
  • Les charges indirectes imputables à la production.

Coût de production = Coût d’acquisition des matières + Charges directes de production + Charges indirectes de production

Ainsi, la notion de coût d’un stock va bien au-delà du simple prix d’achat. Elle inclut tous les coûts nécessaires pour amener les biens à leur état actuel et à leur emplacement final, qu’il s’agisse d’achat de produits finis ou de production.

Les produits finis, marchandises ou matières premières possèdent une valeur à un instant donné, qui peut évoluer en fonction de divers facteurs, tels que les fluctuations des prix des matières premières, les variations de la masse salariale ou les nouveaux investissements.

Valorisation des stocks

Lors de la clôture de son exercice comptable, l’entreprise doit évaluer avec précision le montant de ses stocks.

Mais quelle méthode adopter pour déterminer cette valeur : un coût moyen ou bien le coût du dernier produit acquis ?

En France, le plan comptable général autorise deux méthodes de valorisation des stocks :

  • La méthode du « Premier Entré, Premier Sorti » (PEPS ou FIFO en anglais). Elle se base sur le principe que les produits les plus anciens sont utilisés en priorité et valorise donc le stock au dernier cours connu.
  • La méthode du Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP). Elle valorise le stock final en calculant le coût moyen des achats sur la durée de l’exercice.

A noter : Il existe également la méthode du « Dernier Entré, Premier Sorti » (DEPS ou LIFO en anglais), qui est l'opposé de PEPS (FIFO). Cette méthode suppose que les produits acquis ou fabriqués en dernier sont les premiers à être vendus ou utilisés. Cependant, il faut noter que cette méthode est interdite en France.

La comptabilisation des stocks : une étape cruciale

En comptabilité, les mouvements de stocks doivent être enregistrés avec précision pour refléter leur impact sur le bilan comptable et le compte de résultat. Cela consiste à enregistrer la valeur des biens détenus par l’entreprise à un moment donné, qu’il s’agisse de matières premières, de produits en cours de fabrication ou de produits finis.

Mais comment apparait la gestion des stocks dans l’écriture comptable ?

Selon le Plan Comptable Général (PCG), la gestion des stocks se traduit par leur enregistrement dans les comptes de classe 3 au bilan comptable, en fonction de leur nature :

  • Compte 31 : Stocks de matières premières
  • Compte 32 : Stocks de matières et fournitures consommables
  • Compte 33 : Stocks de produits et travaux en cours
  • Compte 34 : Stocks de prestations de services en cours
  • Compte 35 : Stocks de produits (intermédiaires, finis ou résiduels)
  • Compte 37 : Stocks de marchandises

Au niveau du compte de résultat, les variations de stocks sont enregistrées dans des comptes spécifiques :

  • Compte 6031 : Variation des stocks de matières premières et fournitures
  • Compte 6032 : Variation des stocks d’autres approvisionnements
  • Compte 6037 : Variation des stocks de marchandises
  • Compte 7133 : Variation des en-cours de production de biens
  • Compte 7134 : Variation des en-cours de production de services

Ces comptes permettent de suivre précisément l’impact des variations de stocks sur la situation financière et la performance économique de l’entreprise.

La dépréciation, concept essentiel en comptabilité, représente la perte de valeur d'un actif au fil du temps. En effet, tous les stocks ne conservent pas leur valeur initiale. Certains peuvent se déprécier en raison de l’usure, de l’obsolescence ou de la péremption (pour les produits périssables).

En cas de dépréciation des stocks et/ou des en-cours, celle-ci se comptabilise comme suit :

Débit : compte 68173 « Dotations aux dépréciations des stocks et en-cours »

Crédit : compte 39 « Provisions pour dépréciations des stocks et en-cours »

En cas de réduction ou d’annulation de la dépréciation, les écritures suivantes doivent être enregistrées :

Crédit : compte 78173 « Reprise sur provisions pour dépréciations des stocks et en-cours »

Débit : compte 39 « Provisions pour dépréciations des stocks et en-cours »

Ces écritures comptables doivent être contrepassées au début de l'exercice comptable suivant.

Les erreurs de comptabilisation, telles que la surévaluation ou la sous-évaluation des stocks, peuvent avoir des conséquences graves : elles faussent le bilan et affectent les décisions financières. Une gestion rigoureuse et une valorisation correcte des stocks sont donc indispensables pour garantir la fiabilité des états financiers et la rentabilité de l'entreprise.

Les risques d’erreur dans le bilan

Une mauvaise gestion des stocks peut entraîner des erreurs dans le bilan, avec des conséquences importantes :

La surévaluation des stocks

Si les stocks sont évalués à un montant supérieur à leur valeur réelle (par exemple, en oubliant de tenir compte d’une dépréciation), cela peut gonfler artificiellement les actifs et donner une fausse image de la santé financière de l’entreprise.

La sous-évaluation des stocks

À l’inverse, une sous-évaluation peut minimiser la valeur des actifs, ce qui pourrait décourager les investisseurs ou affecter les décisions de financement.

La non-conformité aux normes comptables

Par exemple, en ne respectant pas le principe de prudence (valorisation au coût ou à la valeur nette réalisable, la plus faible des deux), l’entreprise s’expose à des sanctions fiscales ou à des audits défavorables.

Pour éviter ces erreurs, il est essentiel de :

  • Effectuer des inventaires réguliers et fiables.
  • Utiliser des outils adaptés pour automatiser la gestion et la valorisation des stocks.
  • Vérifier que les provisions pour dépréciation sont correctement enregistrées en cas de perte de valeur (compte 39x).

Calcul de la variation de stock : son impact sur le compte de résultat

La variation des stocks est un concept clé en comptabilité, qui reflète l’évolution de la valeur des stocks d’une entreprise sur une période donnée. Le calcul de la variation de stock représente la différence de stock entre l’exercice précédent et l’exercice en cours de clôture.

Elle se calcule en faisant la différence entre le stock final (SF) à la clôture de l’exercice et le stock initial (SI) au début de celui-ci :

“Variation de stock = Stock final - Stock initial”

La variation de stock a un impact direct sur le compte de résultat d’une entreprise, car elle affecte le calcul du coût des ventes.

  • Si le résultat est positif, cela signifie une augmentation des stocks, généralement due à une hausse de la production ou à une baisse des ventes.
  • Si le résultat est négatif, cela indique une diminution des stocks, souvent causée par une réduction de la production ou une augmentation des ventes.

Ce calcul permet de comprendre comment les mouvements de stock influencent les résultats financiers de l’entreprise.

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